Salta est une ville située au pied de la cordillère des Andes, dans le Nord-Ouest Argentin, bien proche du Chili et de la Bolivie. Les Argentins l’appellent Salta la linda (la belle) et c’est vrai qu’elle a son charme avec ses rues piétonnes et son architecture coloniale bien préservée. Cette ville est également connue pour sa ligne de chemin de fer qui déjoue les lois de l’apesanteur et fait preuve d’ ingéniosité pour traverser la montagne jusqu’au Chili, à plus de 4000m d’altitude ! Aujourd’hui les trains commerciaux ont fait place à un train touristique qui parcourt une partie du trajet : le Tren a las Nubes (train aux nuages).

Pendant 16h, nous découvrons à petite vitesse (35km/h) la vallée de Lerma. Ce voyage est une succession de couleurs et de textures diversifiées, un changement de décors permanent, navigant entre ponts, tunnels et viaducs… A 4200m, le mal de l’altitude se fait sentir et le personnel nous distribue des feuilles de coca que nous mâchons en espérant que le vertige s’estompe. Le retour se fait tout aussi doucement, on traverse de nouveau les plaines arides, les champs de cardones (cactus), les volcans, les rivières, la forêt… Et nous voilà rentrés à Salta.
Maintenant, en voiture pour la route du vin. Le chemin sinueux de la ruta 33 laisse découvrir des monts enneiges au loin et nous mène à la petite ville de Cachi dont les jardins sont rouges de piments ! Un peu plus au nord, nous finissons par trouver la ville paumée de Poma, qui n’a rien de particulier, mais qui nous fait emprunter la ruta 40, route mythique qui traverse le pays du Nord au Sud !


Nous continuons vers le sud, traversant des paysages toujours enchanteurs, même si la voiture n’apprécie pas vraiment le chemin semé d’embuches (cailloux et ruisseaux). Nous débarquons dans un comedor pour nous restaurer et sommes merveilleusement accueillis par un couple de viticulteurs : Leonardo nous montre ses vignes, pendant que sa femme nous prépare un délicieux ragout d’agneau. L’improvisation nous apporte parfois de bien bonnes surprises.
La route continue et nous avons l’impression d’être parachutés dans un épisode de Star Wars ! On s’attend à tout moment à voir débarquer R2D2, mais non, nous sommes seuls dans ces monts qui s’élèvent en aiguilles tout autour de nous. Et nous nous sentons bien petits dans cet univers qui parait être d’un autre temps.


La ville de Cafayate vit toute entière dans l’esprit du vin : les vignes, les bodegas, les peintures murales, la poésie… et même les glaces sont au vin !! En bons français, nous visitons bien sûr quelques caves et faisons plaisir à nos papilles lors des différentes dégustations. Eh ! C’est vrai qu’il est bon ce vin ! Mais alors d’où vient leur secret ? Des 4 éléments essentiels à la vie tout simplement. L’air est sec et pur. L’eau est rare mais utilisée à bon escient grâce à un système d’irrigation impressionnant. La terre est très riche en minéraux, et le soleil brille pendant 360 jours par an ! Cocktail explosif qui fait la joie des Argentins, Brésiliens et nord-américains.

La région nous réserve également des surprises culturelles. Des peintures rupestres un peu cachées que nous montre une petite fille du village. Et un site pré-inca immense, et tout en hauteur : Quilmes. Tout simplement grandiose.



Le retour vers Salta se fait par la ruta 68 qui traverse la Quebrada de las Conchas, succession de canyons avec des formes bien particulières : un obélisque, une fenêtre, un crapaud, un amphithéâtre… Non, ce n’est pas une brocante, mais bien un décor naturel millénaire.
La boucle est bouclée, c’est la fin du road trip.
 


Ces 2 dernières semaines, Julien m’a rejoint pour un road-trip dans le nord-ouest argentin. Nous avons loué une voiture et avons commencé par la région de Jujuy. Au départ de Salta, le paysage est très vert et la pluie nous accompagne. On se croirait presque en Irlande ! On décide de s’arrêter au terme des Reyes pour se réchauffer et se détendre.

On arrive à Tilcara, qui est une ville typique des Andes, avec une architecture précolombienne. La population indienne y est prédominante. On visite des ruines incas et un cimetière traditionnel dans un paysage montagneux enchanteur. On fait également une randonnée qui nous amène a un barrage et des canaux d’irrigation qui datent des incas !



Un peu plus loin, à Purmamarca, on s’émerveille devant la montagne aux 7 couleurs, que l’on explore sous tous ses angles. La nature est une artiste aux dons extraordinaires ! Les couleurs gris, vert foncé, et violet correspondent à des roches sédimentaires marines. Le rose et le blanc ont également des origines maritimes, mais plus récentes. Le jaune provient de zones sableuses. Le rouge est une conglomération de gravats et vient d’une période plus récente.

Un peu plus loin, derrière la montagne, on aperçoit au loin une bande blanche dans la vallée… C’est la saline ! Encore un cadeau de Dame Nature. On s’amuse comme des gamins sur cette énorme étendue blanche. La tombée de la nuit est plus propice à la contemplation et la méditation, sous le clair d’une lune bien pleine. Le ciel s’allume de mille feux, les étoiles semblent nous protéger.



Par manque d’essence, nous allons jusqu’à la Quiaca, frontière avec la Bolivie. Les étranges formes des monts de Yavi nous accompagnent sur la route, et nous nous arrêtons également pour découvrir les peintures rupestres, qui datent de centaines d’années avant J.C. ! Ces peintures sont à peine visibles et une petite grand-mere qui se dit guide, nous aide à les repérer. Nous parcourons également un long chemin cahoteux pour voir la Laguna de Pozuelo ou on peut observer des autruches, lamas, vicuñas, flamands et autres oiseaux. Ce jour-là, nous sommes les seuls touristes ! Par contre, nous rencontrons plusieurs indiens que l’on prend en stop. 

 





PLAY
La musique démarre. Un accordéon, un violon, un piano... Je ferme les yeux. Le tempo, je me balance d'un pied sur l'autre. Le voyage commence à la Boca, le quartier portuaire et populaire est né le tango. Les maisons de tôles colorées se serrent en ruelles sinueuses.

Bien droite, sur la pointe des pieds, un pas glisse doucement vers l'avant, puis le côté. Je me laisse guider tranquillement dans cette danse. Le voyage continue à Puerto Madero, le nouveau quartier à la mode. Le canal est bordé de bureaux et de restaurants huppés. C'est aussi l'endroit idéal pour une ballade du dimanche. Les vieilles grues jaunes contrastent avec les nouveaux buildings qui brillent au soleil.
Le rythme s'accélère, je tourne, je sens à peine le sol, je vole. Mes jambes sont comme des ailes, tandis que le haut du corps reste immobile, les paupières closes. J'atterris dans le centre historique. La casa rosada (maison rose) impose son autorité en temps que résidence présidentielle. Plus loin, l'obélisque planté au milieu de la plus large avenue d'Amérique du Sud, domine la ville.
 
Tout va très vite, je n'ai plus de repères. Les vagues m'emportent, le coeur au bord des larmes d'émotion. Je me laisse simplement porter par ce langage sans mots qu'est le tango. Ce mot résonne partout dans le quartier San Telmo. Sur les murs, dans le marché, au bout des lèvres du chanteur, sur les étalages, sous les chaussures de la danseuse, sur le pavé usé...
 

Dernière note, fin de la chanson. Je redescends sur terre. Le voyage est fini mais la musique et les images resteront dans ma tête.
PAUSE


Buenos Aires, c'était également l'occasion de retrouver Ruben et Maria, et leurs 2 adorables petites filles Luna et Ambar. Ils nous ont fait découvrir le quartier branché Palermo en dégustant de délicieux tacos mexicains. Et on a fini sur un dîner dans un resto très classe de Puerto Madero avec la meilleure viande du monde. Gracias amigos !

Pour nos premiers pas en Argentine, nous allons dans la ville de Puerto Iguazú. L'endroit où la rivière Paranà se divise pour former la rivière Iguazu, s'appellent le point des "3 frontières". En effet, depuis l'Argentine, on voit le Brésil et le Paraguay.

 




En descendant un peu la rivière Iguazú, on finit par tomber sur les chutes du même nom. L'accès se fait par un grand parc national très bien organisé. On commence à marcher dans la forêt sub-tropicale, sur le "sendero verde", puis un petit train nous emmène dans la partie sud du parc. De là, on marche sur des passerelles, au-dessus de la rivière. L'eau n'est pas très profonde mais le courant est déjà assez fort. On y voit des oiseaux gloutons, des tortues qui se dorent au soleil, des papillons qui virevoltent autour des nombreux touristes...

 

Un grondement sourd commence à se faire entendre annonçant la cascade toute proche. Le bruit devient de plus en plus fort, et finalement on tombe nez à nez avec la "garganta del diablo" (gorge du diable), la cascade la plus impressionnante du parc ! C'est magnifique, grandiose.  Des tonnes d'eau s'écrasent à 80 mètres sous nos pieds.
On se dirige ensuite vers le sud du parc. Une série de cascades se succèdent, toutes plus belles les unes que les autres, avec en bonus de nombreux arcs-en-ciel.
En bas, on embarque sur un bateau. Cape de pluie indispensable, et gilet de sauvetage obligatoire. Le courant est très fort. On s'approche des cascades à grande vitesse. Puis, le chauffeur ralentit pour nous laisser prendre des photos... Et notre respiration ! Quelques secondes plus tard, on se retrouve sous la cascade, on peut à peine ouvrir les yeux sous cette trombe d'eau, et on est trempé en quelques secondes ! On en a le souffle coupé ! On s'éloigne et on peut de nouveau admirer cette merveille de la nature en ayant également pris conscience de sa force.

Après cette aventure, on va se sécher au soleil sur la plage de l'île San Martín. Puis on continue la ballade de cet endroit extraordinaire. Les chemins passent dessous, dessus, à côté des chutes, on les explore sous tous les angles. Et c'est toujours un émerveillement. La faune s'invite aussi au spectacle : oiseaux, coatis (sorte de raton laveur), singes...
 

Le lendemain on visite le parc côté brésilien. Il est plus petit mais vaut aussi la peine. Il y a une super vue panoramique des chutes.


Qui n'a pas rêvé un jour de voler ? Ouvrir les bras, courir, et se jeter dans le vide...

Quelques secondes de doute, de peur, de panique, et finalement l'aile s'emplit d'air et me porte. Sensation extraordinaire, les pieds dans le vide, les mains agrippées aux sangles du parapente. Je bois la tasse d'air, je tourne, je cherche l'horizon, je me stabilise.
J'ai fait mon premier vol en parapente (en tandem avec un instructeur heureusement) depuis la pedra bonita à Rio. Baptême inoubliable. On longe la montagne, puis on se retrouve au-dessus de la mer, parmi les oiseaux.
Et on finit par atterrir sur la plage.
Laurian a fait le grand saut en deltaplan quelques minutes plus tôt. Impressionnant aussi.


 

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