L’île de Bornéo est divisée en 3 états : la Malaisie, l’Indonésie et Brunei. Nous sommes restés une dizaine de jours à Kota Kinabalu (Malaisie) pour profiter de la montagne toute proche, le Parc National de Kinabalu, ainsi que des îles protégées du parc marin Tunku Abdul Rahman.
On aperçoit le mont Kinabalu d’à peu près partout car il domine la région du haut de ses 4000 mètres. Mais pour cela, il ne faut pas se lever trop tard, car les nuages s’accumulent et le cachent assez rapidement pour le reste de la journée… Nous avons fait plusieurs ballades dans le parc mais n’avons pas gravi le sommet car il fallait réserver à l’avance. Les chemins s’enfoncent dans la jungle, végétation luxuriante. Il fait humide et frais. Toutes les gammes de vert sont représentées. Le sol est un tapis de feuilles mortes sur de la terre ocre et moelleuse. Marcher tout seul dans cet environnement est un peu effrayant, mais surtout très excitant. Le seul inconvénient est qu’avec une végétation aussi dense, il est difficile de trouver des points de vue pour voir les montagnes alentour.

De l’autre côté de la ville, quelques minutes de bateau suffisent pour débarquer sur de petites îles au sable fin et blanc. On peut y siroter du jus de noix de coco à l’ombre des palmiers, nager au milieu d’un banc de poissons multicolores, faire le tour à pied pour découvrir des plages désertes… Mais aussi : se faire piquer le pied par un oursin (ça fait vraiment mal !), ou tenter de ramasser les déchets jonchant le fond marin tout en sachant que l’effort est vain vue l’ampleur de la tâche ! Devant tant de beauté, c’est révoltant de voir comment l’homme peut tout gâcher si facilement.
La Malaisie est un pays très diversifié, autant au niveau de la nature que de sa population. Celle-ci est composée en majorité de malais, chinois et indiens. Toute la difficulté est de faire cohabiter ces peuples de cultures et religions très différentes : musulmans, bouddhistes, hindouistes… Aujourd‘hui, le résultat est plutôt positif. Les Malaisiens sont très accueillants, et ont une joie de vivre communicative. Ils sont curieux, nous demandent d’où on vient, et ce qu’on est venu faire en Malaisie. Sur les plages, les femmes en bikini côtoient celles portant le voile.
Nous avons également passé une journée à Brunei, un des états les plus riches du monde, mais qui profite essentiellement au sultan, dont la photo est placardée à tous les coins de rue ! Les habitants semblent plus pauvres que leurs voisins malaisiens, mais sont tout aussi accueillants. Nous faisons un tour en bateau pour explorer la mangrove peuplée de nombreux singes : les Proboscis, une espèce qui se trouve uniquement dans cette partie du monde… C’est magique, il y en a partout. Bien sûr, ils ne s’approchent pas. Mais on écoute les craquements de branches, on perçoit des mouvements, et de temps en temps on arrive à en voir quelques-uns. Avec le zoom de mon super appareil photo, j’arrive même à voir leur visage ou je peux les observer en train de s’épouiller. On s’attend à tout moment à voir des crocodiles mais ce n’est pas le bon moment d’après notre guide. C’est peut-être mieux comme ça…

Apres ces émotions fortes, nous voguons entre les maisons sur pilotis du village Kampong Ayer. Au milieu de la capitale Bandar Seri Begawan, ce village abrite plus de 30 000 personnes. Notre guide nous raconte qu’il y habitait avant mais qu’il a dû déménager car sa maison a pris feu. Il préférait y vivre car il suffisait de mettre une ligne a l’eau quand il voulait manger du poisson, alors que maintenant il est obligé d’aller au marché…



Aux Philippines, nous sommes accueillis par la pluie, ce qui ne gâche en rien le paysage… Au contraire ! La jungle fait jaillir ses tons de vert et reflète sur la mer une couleur émeraude. A l’abri sur le balcon du Bed & Breakfast, on regarde le spectacle, au son du tonnerre et de la pluie battante.
Nous sommes à Boracay, une des 7000 îles des Philippines, seulement accessible par bateau. Elle est petite et très touristique. On comprend vite pourquoi : la plage principale (White Beach) s’allonge sur 4km de sable blanc, bordée de cocotiers d’un côté et d’une mer transparente de l’autre. C’est parfait pour se reposer et se rafraichir après la foule permanente et la chaleur suffocante en Chine.
 Nous faisons le tour de l’île à la voile, sur un layag, bateau typique, entièrement construit en bois. C’est paradisiaque ! On s’arrête même sur une barre de corail pour observer Nemo, et autres poissons de toutes les couleurs.

Nous sommes aussi montés au point culminant de Boracay : le mont Luho, à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. Pas très haut, mais suffisamment pour avoir une belle vue panoramique de l’île.
Pour s’éloigner un peu des touristes, on essaye une autre plage : Bulabog Beach… Qui est incroyablement tranquille. On est les seuls touristes ! Seuls les locaux viennent ici. Pourtant, la plage est très belle. Pas aussi grande que White Beach bien sûr, mais elle a son charme avec sa ribambelle de bateaux de pêche et ses maisons flottantes au large. Sous la pleine lune au crépuscule, l’endroit est enchanteur.


L’arrivée chaotique en Chine nous met tout de suite dans le bain. Dès la sortie de l’aéroport de Beijing, la barrière des langues se dresse devant nous. Comment va-t-on arriver à l’hôtel que personne ne semble connaitre et dont l’adresse est écrite en caractères latins ? La galère commence… On monte dans un taxi qui se dirige dans le district de Dongcheng pendant qu’on tente désespérément de joindre l’hôtel par téléphone, sans succès. Notre chauffeur demande à des passants et fini par nous indiquer une rue. On s’y engage, pas très convaincu et effectivement, pas de trace de notre hôtel. On s’apprêtait à faire demi-tour, quand on entend « are you looking for something ? ». Quelqu’un qui parle anglais, on est sauvé ! C’est une taiwanaise qui nous a repéré, et comble du hasard, elle réside au même hôtel !! Elle nous accompagne avec joie. Elle avait aussi eu du mal à trouver quand elle est arrivée, et pourtant elle parle chinois !

La Chine traditionnelle, ce sont les nombreux temples qui ont résisté aux temps modernes. Le Temple of Heaven, construit en 1400 et agrandit durant les différentes dynasties est un haut lieu de culte taoïste très bien conservé. La cité interdite est composée de centaines de bâtiments, statues, décorations, formant un site grandiose (plus étendu que le château de Versailles) d’où dirigeaient les empereurs des dynasties de Ming et Qing.

La Chine moderne, ce sont les énormes buildings qui poussent partout comme des champignons. C’est le parc olympique de Beijing avec des bâtiments qui tombent déjà en désuétude car ils n’ont pas encore trouvé de reconversion.




La culture est également imprégnée du communisme omniprésent. Le portrait de Mao est partout et la place Tian’anmen est impressionnante, entourée de bâtiments d’architecture russe. Cette année, les chinois fêtent leurs 90 ans de communisme et semblent en être fiers ! Et si cela ne suffit pas à se rappeler où on est, il suffit de surfer sur internet : de nombreux sites sont bloqués !
La folie des grandeurs semble être enracinée dans ce peuple depuis bien longtemps. L’armée de terre cuite du mausolée de l’empereur Qin, pres de Xi’an, en est une preuve époustouflante. Composée de milliers de soldats, d’armes et de chevaux, elle a été construite en 400 avant J.C. pour protéger l’empereur dans l’au-delà… Le plus fou c’est que chaque soldat a un visage différent !



La Grande Muraille est un autre exemple incroyable de construction surdimensionnée. Sur une distance supérieure à 6000 km, cette forteresse servait à protéger les frontières nord du pays entre le IIIe siècle avant J.C. jusqu’au XVIIe. Le mur ondule sur la crête des montagnes et fait penser à un dragon. De là-haut, la vue est magnifique.



Avec plus d’un milliard d’habitants, difficile de trouver un endroit tranquille. On est baigné dans la foule en permanence. Les transports en commun sont une expérience unique… Voir une épreuve ! Pour rentrer dans le métro ou dans le bus, on se retrouve souvent poussé, compressé, les pieds touchant à peine le sol. Pas de galanterie, tout le monde essaye de rentrer, et le plus fort gagne. On respire un peu mieux dans les parcs, véritable lieu de vie et reflet de la société : les chinois y dansent, mangent, font du tai chi, jouent aux cartes. L’ambiance y est bon enfant et loin du stress de la ville.



Les premières couleurs qui me viennent à l’esprit lorsqu’on évoque Mallorca sont le noir et le rouge : plages noires de monde et touristes rouges de coups de soleil. Heureusement, la plus grande île espagnole en Méditerranée recèle bien des trésors :
Le bleu turquoise de ses eaux transparentes grouillantes de poissons,
Le vert éclatant de ses forêts de pinèdes et de palmiers,


Le blanc pur des plumes des mouettes et échassiers,
Le rose et le violet flamboyant de ses fleurs…












J’ai pu profiter pleinement de ces merveilles en parcourant l’île en bus, à vélo, et surtout à pied. Les possibilités de randonnée sont infinies : sentiers côtiers le long d’une plage ou dans les dunes, sommets à gravir, chemins vers une crique inaccessible par la route… Tout cela sous un soleil écrasant et au son des oiseaux et des grillons.


Mallorca, c’est aussi la grande ville de Palma, avec son énorme cathédrale, son labyrinthe de ruelles, ses manifestations du mouvement « 15M ». A un autre bout de l’île, nous avons visité une immense grotte de 171 mètres de long, à 25 mètres sous terre, pleine de sculptures naturelles formées par les stalactites et stalagmites qui ressemblent à la Sagrada Familia de Barcelone. Il y a également cette réserve naturelle appelée S’Albufera (marécages) qui protège de nombreuses espèces d’oiseaux que l’on peut observer sans déranger. Et je suis tombée par hasard sur des ruines talayotes (environ 500 ans avant J.C.) bien conservées sur des rochers à côté d’une plage…


Les moments magiques :
Regarder les vagues s’écraser sur les rochers dans un ressac inlassable.









Suivre le vol gracieux d’un oiseau au-dessus des roseaux, la montagne en arrière-plan.







Rentrer dans l’eau fraiche et se laisser bercer par la houle après une longue randonnée.





Sentir le vent puissant et la chaleur des rayons solaires au sommet d’un mont avec vue panoramique de l’ile.
Vous l’avez compris, ce passage à Mallorca était sous le signe de la nature… Que je ne me lasse pas de contempler !


 

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