De l’autre côté de la ville, quelques minutes de bateau suffisent pour débarquer sur de petites îles au sable fin et blanc. On peut y siroter du jus de noix de coco à l’ombre des palmiers, nager au milieu d’un banc de poissons multicolores, faire le tour à pied pour découvrir des plages désertes… Mais aussi : se faire piquer le pied par un oursin (ça fait vraiment mal !), ou tenter de ramasser les déchets jonchant le fond marin tout en sachant que l’effort est vain vue l’ampleur de la tâche ! Devant tant de beauté, c’est révoltant de voir comment l’homme peut tout gâcher si facilement.
La Malaisie est un pays très diversifié, autant au niveau de la nature que de sa population. Celle-ci est composée en majorité de malais, chinois et indiens. Toute la difficulté est de faire cohabiter ces peuples de cultures et religions très différentes : musulmans, bouddhistes, hindouistes… Aujourd‘hui, le résultat est plutôt positif. Les Malaisiens sont très accueillants, et ont une joie de vivre communicative. Ils sont curieux, nous demandent d’où on vient, et ce qu’on est venu faire en Malaisie. Sur les plages, les femmes en bikini côtoient celles portant le voile.
L’arrivée chaotique en Chine nous met tout de suite dans le bain. Dès la sortie de l’aéroport de Beijing, la barrière des langues se dresse devant nous. Comment va-t-on arriver à l’hôtel que personne ne semble connaitre et dont l’adresse est écrite en caractères latins ? La galère commence… On monte dans un taxi qui se dirige dans le district de Dongcheng pendant qu’on tente désespérément de joindre l’hôtel par téléphone, sans succès. Notre chauffeur demande à des passants et fini par nous indiquer une rue. On s’y engage, pas très convaincu et effectivement, pas de trace de notre hôtel. On s’apprêtait à faire demi-tour, quand on entend « are you looking for something ? ». Quelqu’un qui parle anglais, on est sauvé ! C’est une taiwanaise qui nous a repéré, et comble du hasard, elle réside au même hôtel !! Elle nous accompagne avec joie. Elle avait aussi eu du mal à trouver quand elle est arrivée, et pourtant elle parle chinois !
La Chine traditionnelle, ce sont les nombreux temples qui ont résisté aux temps modernes. Le Temple of Heaven, construit en 1400 et agrandit durant les différentes dynasties est un haut lieu de culte taoïste très bien conservé. La cité interdite est composée de centaines de bâtiments, statues, décorations, formant un site grandiose (plus étendu que le château de Versailles) d’où dirigeaient les empereurs des dynasties de Ming et Qing.
La culture est également imprégnée du communisme omniprésent. Le portrait de Mao est partout et la place Tian’anmen est impressionnante, entourée de bâtiments d’architecture russe. Cette année, les chinois fêtent leurs 90 ans de communisme et semblent en être fiers ! Et si cela ne suffit pas à se rappeler où on est, il suffit de surfer sur internet : de nombreux sites sont bloqués !
La folie des grandeurs semble être enracinée dans ce peuple depuis bien longtemps. L’armée de terre cuite du mausolée de l’empereur Qin, pres de Xi’an, en est une preuve époustouflante. Composée de milliers de soldats, d’armes et de chevaux, elle a été construite en 400 avant J.C. pour protéger l’empereur dans l’au-delà… Le plus fou c’est que chaque soldat a un visage différent !
La Grande Muraille est un autre exemple incroyable de construction surdimensionnée. Sur une distance supérieure à 6000 km, cette forteresse servait à protéger les frontières nord du pays entre le IIIe siècle avant J.C. jusqu’au XVIIe. Le mur ondule sur la crête des montagnes et fait penser à un dragon. De là-haut, la vue est magnifique.
Avec plus d’un milliard d’habitants, difficile de trouver un endroit tranquille. On est baigné dans la foule en permanence. Les transports en commun sont une expérience unique… Voir une épreuve ! Pour rentrer dans le métro ou dans le bus, on se retrouve souvent poussé, compressé, les pieds touchant à peine le sol. Pas de galanterie, tout le monde essaye de rentrer, et le plus fort gagne. On respire un peu mieux dans les parcs, véritable lieu de vie et reflet de la société : les chinois y dansent, mangent, font du tai chi, jouent aux cartes. L’ambiance y est bon enfant et loin du stress de la ville.
J’ai pu profiter pleinement de ces merveilles en parcourant l’île en bus, à vélo, et surtout à pied. Les possibilités de randonnée sont infinies : sentiers côtiers le long d’une plage ou dans les dunes, sommets à gravir, chemins vers une crique inaccessible par la route… Tout cela sous un soleil écrasant et au son des oiseaux et des grillons.
Les moments magiques :