Nous arrivons à Bangkok le jour de l’anniversaire de la Reine, qui est aussi le jour de la fête des mères. La ville est animée, des guirlandes lumineuses bordent les grandes avenues (on se croirait aux Champs Elysées en décembre), les portraits royaux entourés de fleurs sont à chaque coin de rue, des chapiteaux sont installés pour accueillir concerts, ateliers de bricolage, nourriture, street painting, etc. Le soir, on entend un feu d’artifice, qu’on ne voit pas car on s’est réfugié dans l’auberge à cause de l’orage.


Qu’est-ce qu’il faut voir dans la capitale Thaïlandaise ? Des temples, des temples, et encore des temples. Et pourtant, on ne s’en lasse pas. Ils sont en parfait état, brillent au soleil et ont tous une petite touche personnelle. A Wat Pho, on peut s’extasier devant le gigantesque Bouddha allongé. Ses pieds ont la taille d’un homme, et il est entièrement doré. Très impressionnant !
 
Le temple de marbre est un havre de tranquillité, il est excentré et un petit canal coule juste à côté. En haut d’une colline artificielle se dresse Wat Saket, aussi appelée Golden Mount pour son dôme doré. La vue y est magnifique, et on a l’impression d’être plus proche du ciel lorsque le vent fait teinter les petites cloches du sommet.


Le Palais Royal, abrité de son mur imposant, resplendit également par son lot d’architecture sophistiquée, avec de belles mosaïques d’émeraudes, des peintures murales retraçant l’histoire du pays, et toujours des toits dorés.
 A une centaine de kilomètres à l’ouest de Bangkok se trouve la province de Kanchanaburi. C’est une très belle région pour profiter de la nature et les animaux. Au cœur de la forêt tropicale entourée de montagnes, nous faisons une petite balade à dos d’éléphant. Le doux balancement de sa démarche me rappelle le mouvement gracieux d’un voilier bercé par la houle. La rivière toute proche nous emporte de son fort courant, à bord d’un radeau de bambous ! Un peu plus loin, les moines de Wat Pha Luang Ta Bua (ou Tiger Temple) accueillent les animaux chassés par les braconniers : on peut y voir des buffles, des cerfs, des ours, et surtout des tigres ! On peut les approcher pendant leur sieste et les caresser comme s’ils étaient de simples gros chats. Une expérience inoubliable.
Pour compléter notre séjour en Thaïlande, nous allons nous reposer quelques jours sur les plages de Phuket, une île proche de la Malaisie. Le soleil tape fort et on prend tous des coups de soleil dès le premier jour, malgré l’ombre du parasol ! Nous faisons une belle balade en bateau parmi les îles de Koh Phi Phi : les grandes falaises plongeant dans la mer, l’eau turquoise grouillante de poissons, le bon jus de coco, et le magnifique coucher de soleil… Difficile de quitter cet endroit paradisiaque.




Nous arrivons au Cambodge en bus depuis le Vietnam. Le paysage n’a pas changé mais le niveau de vie n’est plus vraiment le même. Des enfants ne vont pas à l’école et trainent dans la rue, des familles vivent dehors et sniffent de la colle, des infirmes mendient, lourd tribut des nombreuses mines éparpillées dans tout le pays… Au milieu de ce peuple en détresse se dresse le grandiose palais royal, en plein centre de Phnom Penh. Quel contraste ! L’architecture Khmer est très raffinée et colorée. Dorures, statues, peintures murales, bouddhas, tout est magnifique.
Un peu plus loin, on peut visiter un bâtiment tout gris, sévère, une ancienne école… transformée en prison par les Khmers Rouges, tristement connue sous le nom « S-21 ». On pénètre alors dans un cauchemar. Les cellules minuscules, les objets de tortures, le règlement intérieur, tout est effrayant. De nombreux portraits de détenus sont affichés : il y a beaucoup de jeunes et même des enfants. On peut y lire aussi les témoignages poignants des rares survivants, ainsi que la biographie des leaders Khmers Rouges. Ceux-ci avaient déjà été jugés par les Cambodgiens à la fin de la guerre en 1979 et avaient été condamnés à mort. Mais le roi les a graciés ! Aujourd’hui, ils sont tenus pour responsables de la mort de 1,7 millions de Cambodgiens entre 1975 et 1979, soit 20% de la population de l’époque. Des investigations et procès sont en cours avec l’aide des Nations Unis.

Au Nord du pays se trouve la cité perdue de Angkor, vestige du passé, restes de la capitale de l’empire Khmer qui s’étendait de la Thaïlande au Vietnam entre le IXe et le XIVe siècle. Seules les constructions religieuses sont encore visibles car construites en pierres (ramenées depuis le Mont Kulen situé à 40 km à dos d’éléphant). Les habitations, construites en bois, ont été englouties par les intempéries et la végétation envahissante. Le site s’étend sur 1000 km2 et est constitué de plusieurs temples. Celui de Bayon impressionne par les nombreux visages sculptés sur les tours. Ils représenteraient le roi Jayavarman VII qui voulait ainsi donner l’impression à ses sujets qu’ils étaient surveillés en permanence.
A Ta Prohm, on a l’impression d’être dans un film d’Indiana Jones. Le temple semble noyé dans la forêt, des arbres poussent sur les tours et la mousse verdit les murs. La nature a repris ses droits sur la civilisation. 

Finalement, nous entrons dans l’enceinte rectangulaire et entourée d’eau de Angkor Wat, le sanctuaire le mieux conservé de la région. Ce temple était à l’origine dédié à 3 dieux hindous : Bhrama pour la création, Vishnu pour la protection, et Shiva pour la destruction. Aujourd’hui, on peut encore vénérer Vishnu devant sa statue dotée de 8 bras. Par la suite, le peuple Khmer est devenue bouddhiste, et le temple également. On peut donc voir des statues de Bouddha, au centre du temple, avec la tombe du roi Suryavarman II. Le temple, avec ses 5 tours centrales est imposant et unique. Il est un symbole dont les Cambodgiens sont très fiers, et apparaît d’ailleurs sur le drapeau.

Ce petit pays nous réserve encore une belle surprise : il contient la plus grande réserve d’eau douce d’Asie du Sud-Est, le lac Tonle Sap. D’une superficie de 2700 km2 pendant la saison sèche, elle est multipliée par 6 pendant la mousson !! Le village sur pilotis que l’on traverse, Kampong Phluk, est bien différent de ceux qu’on a vus dans les autres pays. Les maisons sont beaucoup plus hautes et seulement atteignables en bateau. Les habitations sont entourées d’arbres. C’est la première fois que je fais une balade en forêt… à la rame, sur un radeau ! C’est très calme et joli. On s’enfonce un peu plus dans le lac, et on se rend compte alors de son immensité. On ne voit pas l’autre rive, on aperçoit juste des montagnes au loin. On aimerait rester, passer plusieurs jours ici et profiter de la quiétude de cet endroit magique. Mais la suite du voyage nous attend…



Caroline et Stephen nous ont rejoints pour le mois d’août. Nous arrivons à Ho Chi Minh Ville (l’ancienne Saigon), 2e plus grande ville du Vietnam. La première chose qui frappe ici c’est la circulation : il y a 5 millions de motos (pour 10 millions d’habitants) ! Ça donne une impression de chaos : cacophonie de klaxons et slaloms endiablés. C’est un véritable challenge à chaque fois qu’on veut traverser une rue !
Notre guesthouse est située dans une petite ruelle très animée. Étalages de viandes, préparation de repas, coiffeur, habitants prenant leur petit déjeuner, travaux de réparations… Ici, les gens vivent dehors. Un peu plus loin il y a un parc où les Vietnamiens viennent faire leur footing, jouent au badminton, et un autre sport qui ressemble au volley mais se joue avec le pied.
Nous goûtons aux délices et curiosités du Vietnam : le Phở, plat national, est une soupe de nouilles avec soja et viande. Ils en font même de jolis T-shirt ;) Nous goûtons également le durian, ce gros fruit vert avec des épines qui est gardé sous cloche tellement l’odeur qu’il dégage est forte. Mais c’est très bon ! Et il a le même goût que le jaca au Brésil.


Nous profitons de la proximité du delta du Mekong pour y faire une petite croisière. Ce fleuve prend sa source dans l’Himalaya et traverse 5 pays avant d’arriver au Vietnam où il finit sa course dans la mer de Chine. Nous traversons le marché flottant de Cai Be où de nombreux bateaux proposent leurs marchandises : fruits, légumes, poissons… Certains sont tellement chargés qu’on a l’impression qu’ils vont couler !

 
Les Vietnamiens sont très fiers de leur résistance contre les envahisseurs (France, Etats-Unis), et il y a de quoi ! Nous visitons les tunnels de Củ Chi, véritable labyrinthe souterrain, très ingénieux, permettant aux Vietnamiens de préparer leurs affrontements sans se faire repérer. Une maquette permet de mieux se rendre compte de ce réseau de salles de réunion, de cuisines pour les repas, de postes d’observation et d’attaques, toutes reliés par plusieurs niveaux de tunnels. Ceux-ci sont très étroits et il faut presque ramper pour se déplacer. Il y fait une chaleur suffocante (presque 50 degrés d’après le guide). Après avoir parcouru une vingtaine de mètres dans ces tunnels, je ne me sentais déjà pas bien. Alors j’imagine les guérilleros qui ont dû y passer des mois !! Le sol était également jonché d’une multitude de pièges qui paraissent vraiment rudimentaires, mais qui ont été très efficaces apparemment…
Nous avons également eu l’occasion de découvrir une religion appelée Cao Đài, qui se développe de plus en plus au Vietnam. C’est un mélange de bouddhisme, confucianisme et catholicisme. Et chose plus étonnante : Victor Hugo y est considéré comme un saint ! Le temple est magnifique, très coloré, et l’ambiance y est étrange. Les moines sont habillés de blanc, bleu, jaune, ou rouge. Ils chantent, accompagnés d’instruments traditionnels. Pour un pays qui surveille de très près toute activité religieuse, ce temple paraît venir d’une autre planète.



Je n’avais jamais vraiment réalisé ce qu’est la mousson avant de venir en Corée. Maintenant, j’ai compris ! La pluie est tellement forte qu’on est trempé en quelques secondes, et le parapluie n’y change rien ! Et ça ne s’arrête jamais, ça se calme seulement un peu de temps en temps, avant de reprendre de plus belle. Tout est sombre, et ne pas voir le soleil pendant plusieurs jours est assez déprimant. Pluie fine, chaude, battante, légère, meurtrière, orageuse, silencieuse… Tant de déclinaisons pour un simple (mais puissant) fait de la nature ! Les rues se transforment en ruisseaux, les rivières grondent, les forêts fument. Heureusement il y a des cafés partout pour se réfugier.

Seoul est une ville très étendue, bien desservie par le métro. Elle ressemble à une forêt de gratte-ciels, traversée par le fleuve Han, et entourée de montagnes. Au milieu de cette cohue urbaine, on peut trouver un peu de tranquillité dans les temples bouddhistes. A Bongeunsa, un toit de lanternes blanches sépare les différents temples où les moines prient devant les statues dorées de Bouddha. Les chants sont envoutants et apaisants. Une bonne pause spirituelle avant de retourner dans la grisaille et les embouteillages.
Nous avons eu une journée de répit à Busan, où on a enfin vu le soleil ! C’est la 2e plus grande ville de Corée, à 2h30 de TGV de Seoul. On y est allé pendant le weekend, en même temps qu’un flot de coréens venus se détendre dans les plages surpeuplées. Des centaines de parasols rouges et blancs bien alignés sur le sable, et des centaines de bouées jaunes éparpillées dans la mer.
Un peu plus loin, on se retrouve dans un parc plus tranquille où on retrouve un peu de fraicheur à l’ombre des arbres. Puis on longe un petit port de pêche, au milieu des buildings, avant de passer sous l’impressionnant pont Gwangan qui s’étend sur 7,4 km au-dessus de la mer ! Le centre-ville est également très animé : des petites rues piétonnes bordées de magasins de toutes sortes, les murs cachés par de nombreuses enseignes lumineuses. On se croirait presque à Times Square !


 

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