La Côte Verte doit son nom à la forêt tropicale qui a été préservée dans le sud de l'état de Rio de Janeiro. Nous avons pu profiter de ce petit coin de paradis pendant 3 jours inoubliables. Nous avons trouvé un B&B à Paraty, une petite ville coloniale adorable dont les rues sont pavées. Les gens circulent majoritairement à pied, à vélo... ou à cheval !
On apprécie vraiment de ne plus subir le bruit incessant des milliers de voitures qui traversent Rio chaque jour. D'ailleurs, on comprend bientôt pourquoi les voitures ne s'aventurent pas trop dans les rues de la vieille ville. Les jours de pleine lune, à marée haute, les rues bordant le port sont inondées !!




La baie est parsemée de petites îles parfois désertes, parfois habitées de quelques cabanes.  On découvre ce magnifique paysage sur un saveiro (bateau typique, en bois). L'eau est vraiment chaude et suffisamment claire pour voir les centaines de petits poissons rayés noir et jaune. De loin, on aperçoit également une tête de tortue qui sort de l'eau pour respirer !

Le soir, les rues sont animés, les gens mangent dehors, la lune nous éclaire, des airs de bossa nova sortent des restos et nous enveloppent, nous envoûtent, nous enchantent.
Le lendemain, on part pour Trindade en bus. On longe la côte, entre le bleu de la mer et le vert de la végétation luxuriante. On arrive dans un petit village et on longe la plage, jusqu'à un chemin qui s'enfonce dans la forêt. On se prendrait presque pour des explorateurs... Et le trésor que l'on découvre en vaut la chandelle !




Le chemin débouche sur une piscine naturelle : de grosses pierres polies par les intempéries, qui paraissent venir de nulle part, forment un demi-cercle, séparant l'océan et son ressac incessant de la sauvage forêt tropicale. Le résultat de cette merveille de la nature : une piscine d'eau chaude et limpide. Seuls des petits poissons malicieux viennent troubler la tranquillité du lieu en nous mordillant les mollets lorsque l'on reste trop longtemps immobile.

Le charme de Rio, c'est la cohabitation de l'homme et la nature : la mer, la montagne, les buildings. Ce mélange détonant forme un paysage unique et merveilleux, ce qui explique que les brésiliens appellent Rio la "cidade maravilhosa". Le poumon de la ville s'appelle "floresta de Tijuca". Tijuca est un nom indien qui signifie marais ou marécage, mais également "chemin vers la mer". Effectivement, la montagne descend directement dans la baie. Et les cariocas sont fiers de rappeler qu'ils ont une des plus grande forêt urbaine au monde : presque 4000 hectares.


Je n'ai pas pu résister à l'appel du vert.  Un club de montagne, le Centro Excursionista Brasileiro, m'a gentiment accueillie pour une rando d'une journée. Je suis donc partie avec un groupe de 15 personnes et 1 guide. Les sentiers sont étroits et non balisés. Impossible de se repérer sans guide ! La forêt est très dense, on entend des grillons et des oiseaux, sans en voir la couleur...

Après 2 heures de marche, on arrive au sommet. Malheureusement, les nuages nous cachent un peu la vue. On repère quand même le pic de Tijuca en face, plus haut sommet de la forêt, qui culmine a 1021 mètres.










On distingue également la ville, au loin.












On entame la descente et la nature nous enveloppe de nouveau. On se rafraîchit de l'eau délicieusement glacée des ruisseaux et cascades. Et c'est la fin de la ballade... Je serais bien restée plus longtemps !



Au pied de la forêt se trouve également le jardin botanique. C'est un havre de tranquillité, a quelques mètres du stress et de la pollution de la route. Ce jardin regroupe un nombre impressionnant d'espèces différentes d'arbres, de fleurs, de plantes. 





Quelle est la plage la plus connue de Rio ? Copacabana bien sûr ! Et pourtant ce n'est pas la plus prisée, les cariocas lui préfèrent celle d'Ipanema, un peu plus loin. Ces 2 plages mythiques s'étendent sur des kilomètres et sont totalement envahies les weekends ensoleillés et ça devient difficile de trouver un coin pour poser sa serviette. En semaine, c'est plus tranquille...

On y trouve de tout sans se déplacer : location de parasols et transats, vendeurs ambulants de boissons, sandwichs, brochettes de crevettes, maillots de bain, paréos... et les fameux kiosques á "agua de coco" : un très bon rafraîchissement pour supporter la chaleur de cet automne austral.
La plage est un endroit propice à tous types de sports : footing, musculation, volley, foot, surf... Il y en a pour tous les goûts ! Je découvre d'ailleurs certaines pratiques. Tout d'abord, le surf sans planche. Certains inconditionnels ont décidé qu'ils n'avaient pas besoin d'un morceau de polystyrène pour glisser sur la vague : ils forment une planche avec leur corps, avec une main tendue devant. Certains sont très forts dans cette discipline et arrivent même à faire des loopings !
L'autre nouveauté est née des 2 sports nationaux brésiliens : le futebol (foot) et le voleibol (volley). J'imagine qu'ils en ont eu marre de devoir choisir entre les 2 alors ils ont créé le futevolei :) ça se joue en 2 contre 2 face à un filet de volley, mais le ballon ne peut être touché que par les pieds ou la tête. C'est assez bluffant.

Pourtant, l'activité qui reste la plus prisée sur la plage est... le farniente ! Eh oui, les gens viennent surtout pour bronzer. Et ils tournent comme des tournesols pour rester toujours face au soleil !


Río de Janeiro... Trois mots qui font rêver : le carnaval, les filles en bikini, copacabana, le jus de coco... Rio c'est effectivement tout ça mais bien plus encore. Commençons par un petit tour dans le quartier de Flamengo, qui est aussi le nom d'une des 4 équipes de foot de la ville. C'est là que nous logeons dans un petit studio pour le mois d'avril.


Nous sommes à 500m du Parc Flamengo qui est bordé d'une plage... polluée malheureusement. Il est fortement déconseillé de s'y allonger ou s'y baigner. Mais la ballade qui longe la plage est très agréable. D'un côté il y a une vue superbe sur le Pão de Açucar (Pain de Sucre). De l'autre, on arrive devant la marina, et juste derrière se trouve un aéroport. Impressionnant de voir les avions décoller et atterrir presque sur l'eau.


En bifurquant un peu vers l'intérieur, on tombe sur le musée de la république, qui est l'ancienne demeure du président, du temps où Rio était la capitale du Brésil (après Salvador de Bahia, et avant Brasilia). Ce statut a bien évidemment laissé des traces dans le centre-ville. On y voit un grand nombre de ministères et d'ambassades.

La trace des européens y est aussi bien visible à travers le théâtre ou la cathédrale, bâtiments qui sont un peu noyés dans la jungle des buildings à l'américaine. Pas de doute, c'est bien le "nouveau monde" ici. Les grattes-ciel y poussent comme des cocotiers... Toujours plus haut !! Je me dis parfois que j'aurais bien aimé arriver ici il y a quelques centaines d'années, lorsque la baie était encore vierge, elle devait être tellement belle sans toutes ces infrastructures.



Voila déjà 2 semaines que j'ai quitté Paris, le stress et la grisaille. A peine arrivée a l'aéroport de Salvador, je suis enveloppée par le "nouveau monde". Tout d'abord la chaleur : a 11h du soir, il fait encore 30°C ! Puis les gens qui déambulent dans l'aéroport : leur voix chantante, leurs tenues courtes, les tongs aux pieds, et la peau dorée. Bem vindo no Brasil ! Pendant ces 2 semaines, j'ai sillonné la baie de tous les saints (ou de tous les vices selon le point de vue) sur le voilier de mes parents qui sont arrives la il y a quelques jours après leur transat depuis le Cap Vert.


Salvador de Bahia est une ville pleine de charme de l'intérieur, avec ses petites rues pavées et ses maisons colorées. C'est aussi une cité côtière avec ses belles plages bordées de cocotiers.
Mais de l'extérieur, la foret de gratte-ciel nous rappellent que Salvador est la plus grande ville du Nordeste, avec ses 2,6 millions d'habitants.






Le soir, la vie bat son plein dans le quartier de Pelourinho : spectacle de capoeira, concerts de samba, bandas de percussions... Tout ça arrosé de caipirinha bien sur !


On retrouve un peu de tranquillité dans l'île d'Itaparica. Le mouillage compte déjà une bonne vingtaine de bateaux, qui sont majoritairement français ! Ambiance de marins assurée : on se retrouve tous les soirs au bar du "senhor Coca" : partage d'expérience et tournées de caipi... Un soir, un brésilien nous tient compagnie avec sa guitare, moment magique : il sait tout jouer, et avec une telle facilite ! Il est frustre de ne pas pouvoir nous comprendre, alors j'essaye de faire l'intermédiaire. Un autre soir, on assiste a un petit concert sur la place du village. Les brésiliens se dandinent sur les airs de forro : danse très sensuelle, typique de la région du Nordeste.













Les journées coulent doucement : pèche de palourdes, repas au "Quilo" (self-service ou on paye au poids), corvée d'eau, lectures, ballades... Et surtout baignades ! C'est tellement bon de glisser dans l'eau (~30°C) quand on est écrase par la chaleur (35-40°C). Même les orages et les averses sont accueillis avec joie : on en profite pour se doucher sur le pont du bateau.



Changement de décors dans le Rio Paraguaçu. A peine entrée dans la rivière, je suis envoûtée par ce qui nous entoure : la végétation est luxuriante et d'un vert éclatant. Mais surtout, c'est le son qui en sort qui est captivant : mélange de grigri et de chants d'oiseaux. Nous nous approchons de la mangrove en annexe. Je m'attends a voir surgir un crocodile a tout instant... Mais non, il n'y en a pas ici. Tout ce qu'on voit , ce sont des huîtres de palétuvier et des petits crabes rouges de cocotier. La mangrove cache bien ses trésors. Quelques hérons blancs ou noirs en sortent de temps en temps, et s'éloignent bien rapidement. Puis, tout d'un coup, un éclair rouge traverse le ciel : un ibis. Magnifique, éphémère.


Nous faisons le plein de fruit a Maragogipe, connu pour son marche. Tous les sens sont en éveil. Des arômes de fruits délicieux emplissent nos narines, un brouhaha énorme fait résonner nos tympans : mélange de musique entraînante des vendeurs de disques, et des discussions animées entre marchands et clients. Tout est en mouvement : les enfants courent entre les étalages, des ânes transportant la marchandise, des fruits tranches a la machette, la foule circulant inlassablement.
A Cachoeira et Sao Felix, 2 bourgades qui se font face, séparées par un pont, l'ambiance est a la fête. Mélange de boite de nuit et de farwest : tandis que les énormes enceintes hurlent leur musique depuis les coffres des voitures, des hommes se pavanent dans les rues, bien droits sur leurs étalons parfaitement dresses. Ils laissent leurs chevaux devant le bar le temps de se remplir la panse de bière et de se délecter de brochettes de viandes. C'est dimanche !
 

On traverse la baie pour découvrir une série de petites îles, dont celle de Bom Jesus. En chemin, on a la chance d'apercevoir des dauphins mais ils sont très farouches et ne se laissent pas approcher. On longe également une raffinerie de pétrole qui gâche un peu le paysage.
Au mouillage, nous sommes entoures de 2 îles bien différentes. D'un cote, un alignement de belles pagodes et de cocotiers aseptisés, accostée de grosses vedettes bien astiquées. De l'autre, un petit village de pêcheur avec des rues de terres jonchées de déchets et des maisons a toits de tôles. Quel contraste !
 

La nuit, je décide de dormir dehors car il fait vraiment trop chaud dans le bateau. Après avoir bataillé avec les moustiques, la compensation arrive au petit matin. J'assiste au levé majestueux du soleil. Le ciel se teinte de rose, suivi de près par la mer qui ressemble à un miroir infini. Tout est calme, le village est encore endormi. Seuls les hérons et ibis viennent perturber cette tranquillité de leurs vols gracieux.
 





 

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