L’arrivée à New Delhi est un peu chaotique… Nous arrivons en pleine grève de la faim de Anna Hazare, un leader indien contre la corruption politique. Il y a de nombreuses manifestations de soutien dans toute la ville, et le petit malin de chauffeur de taxi en profite pour nous dire qu’il ne peut pas nous conduire à notre hôtel car le quartier est bouclé ! Il nous emmene dans une agence touristique qui essaye de nous rouler mais on finit par comprendre que tout est faux et on décide de retourner à l’aéroport pour s’expliquer avec la compagnie de pre-paid taxi… Apres de nombreuses explications, on finit par arriver à notre hôtel 5 heures après notre arrivée, en pleine nuit ! Bienvenue en Inde… On décide à l’unanimité de quitter New Delhi le plus vite possible et on part dès le lendemain pour Agra. Là, on peut enfin se reposer et profiter de la tranquillité du site protégé du Taj Mahal. Ce mausolée construit au XVIIe siècle par l'empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse. Cette imposante architecture, la blancheur du marbre, sa parfaite symétrie… Pour l’avoir déjà vu il y a quelques années, je suis une nouvelle fois impressionnée par sa perfection et sa pureté. Et c’est tellement plus agréable de profiter du site au lever du jour, lorsqu’il n’est pas encore envahi par la foule et que la chaleur est encore soutenable.
Apres cette merveille du monde, nous volons vers une autre merveille… de la nature cette fois-ci : les monts enneigés et mythiques de l’Hymalaya. Nous voilà à Leh, capitale du Ladakh. Cette région est coupée du monde pendant les 6 mois d’hivers, et a plus en commun avec le Tibet ou la Mongolie, qu’avec l’Inde. La religion principale est le bouddhisme et quand on regarde les montagnes, on comprend pourquoi les moines viennent y pratiquer la méditation. Ici, les gens sont calmes, souriants, et n’essaient pas de nous arnaquer à chaque coin de rue ! Nous nous délectons de cette tranquillité pendant les quelques jours nécessaires pour s’acclimater à l’altitude (3500 mètres).
Ici, le bouddhisme est omniprésent. Les moines rayonnent de leur costume rouge ou orange. Les stupas, ces constructions plus ou moins simples, doivent être contournées dans le sens des aiguilles d’une montre. Et il y a bien sûr les drapeaux colorés qui flottent au vent sur les toits des maisons et les sommets et cols des montagnes environnantes. La plupart des collines de la région sont surmontées d’un monastère. Du très vieux « Gompa » d’Alchi qui date du XIe siecle et d’influence uniquement indienne au beaucoup plus récent « Gompa » d’Hemis, d’influence tibétaine, nous en avons visité plusieurs qui ont tous en commun une vue magnifique sur les plaines et montagnes environnantes.



Une fois habitués à l’altitude, nous partons pour un trek de 4 jours. Après une traversée du désert, un saut au-dessus d’un ruisseau, la pénible montée d’une montagne, et la douce descente sur l’autre versant… Nous arrivons dans un petit village d’une quinzaine de maisons. Nous sommes accueillis chez l’habitant, dans des conditions très rudimentaires (je ne vous parle pas des toilettes ;). Mais il suffit de lever la tête pour apprécier cet endroit, écouter le silence, essayer de compter les milliers d’étoiles qui brillent encore plus qu’ailleurs, observer la lumière percer doucement pendant que le village se réveille.


Les jours se répètent, similaires et différents à la fois. C’est bon de sentir ses jambes fonctionner mécaniquement pendant que l’esprit vagabonde au loin, sans limites. Le trek est également synonyme de rencontres. Partages d’expérience avec les autres trekkeurs, découverte culturelle grâce à nos guides et nos hôtes, leçon de vie et d’humilité par les Ladakhis qui aiment leur région et ne la quitteraient pour rien au monde. Je les comprends et je serais bien restée plus longtemps !





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