Voila déjà 2 semaines que j'ai quitté Paris, le stress et la grisaille. A peine arrivée a l'aéroport de Salvador, je suis enveloppée par le "nouveau monde". Tout d'abord la chaleur : a 11h du soir, il fait encore 30°C ! Puis les gens qui déambulent dans l'aéroport : leur voix chantante, leurs tenues courtes, les tongs aux pieds, et la peau dorée. Bem vindo no Brasil ! Pendant ces 2 semaines, j'ai sillonné la baie de tous les saints (ou de tous les vices selon le point de vue) sur le voilier de mes parents qui sont arrives la il y a quelques jours après leur transat depuis le Cap Vert.


Salvador de Bahia est une ville pleine de charme de l'intérieur, avec ses petites rues pavées et ses maisons colorées. C'est aussi une cité côtière avec ses belles plages bordées de cocotiers.
Mais de l'extérieur, la foret de gratte-ciel nous rappellent que Salvador est la plus grande ville du Nordeste, avec ses 2,6 millions d'habitants.






Le soir, la vie bat son plein dans le quartier de Pelourinho : spectacle de capoeira, concerts de samba, bandas de percussions... Tout ça arrosé de caipirinha bien sur !


On retrouve un peu de tranquillité dans l'île d'Itaparica. Le mouillage compte déjà une bonne vingtaine de bateaux, qui sont majoritairement français ! Ambiance de marins assurée : on se retrouve tous les soirs au bar du "senhor Coca" : partage d'expérience et tournées de caipi... Un soir, un brésilien nous tient compagnie avec sa guitare, moment magique : il sait tout jouer, et avec une telle facilite ! Il est frustre de ne pas pouvoir nous comprendre, alors j'essaye de faire l'intermédiaire. Un autre soir, on assiste a un petit concert sur la place du village. Les brésiliens se dandinent sur les airs de forro : danse très sensuelle, typique de la région du Nordeste.













Les journées coulent doucement : pèche de palourdes, repas au "Quilo" (self-service ou on paye au poids), corvée d'eau, lectures, ballades... Et surtout baignades ! C'est tellement bon de glisser dans l'eau (~30°C) quand on est écrase par la chaleur (35-40°C). Même les orages et les averses sont accueillis avec joie : on en profite pour se doucher sur le pont du bateau.



Changement de décors dans le Rio Paraguaçu. A peine entrée dans la rivière, je suis envoûtée par ce qui nous entoure : la végétation est luxuriante et d'un vert éclatant. Mais surtout, c'est le son qui en sort qui est captivant : mélange de grigri et de chants d'oiseaux. Nous nous approchons de la mangrove en annexe. Je m'attends a voir surgir un crocodile a tout instant... Mais non, il n'y en a pas ici. Tout ce qu'on voit , ce sont des huîtres de palétuvier et des petits crabes rouges de cocotier. La mangrove cache bien ses trésors. Quelques hérons blancs ou noirs en sortent de temps en temps, et s'éloignent bien rapidement. Puis, tout d'un coup, un éclair rouge traverse le ciel : un ibis. Magnifique, éphémère.


Nous faisons le plein de fruit a Maragogipe, connu pour son marche. Tous les sens sont en éveil. Des arômes de fruits délicieux emplissent nos narines, un brouhaha énorme fait résonner nos tympans : mélange de musique entraînante des vendeurs de disques, et des discussions animées entre marchands et clients. Tout est en mouvement : les enfants courent entre les étalages, des ânes transportant la marchandise, des fruits tranches a la machette, la foule circulant inlassablement.
A Cachoeira et Sao Felix, 2 bourgades qui se font face, séparées par un pont, l'ambiance est a la fête. Mélange de boite de nuit et de farwest : tandis que les énormes enceintes hurlent leur musique depuis les coffres des voitures, des hommes se pavanent dans les rues, bien droits sur leurs étalons parfaitement dresses. Ils laissent leurs chevaux devant le bar le temps de se remplir la panse de bière et de se délecter de brochettes de viandes. C'est dimanche !
 

On traverse la baie pour découvrir une série de petites îles, dont celle de Bom Jesus. En chemin, on a la chance d'apercevoir des dauphins mais ils sont très farouches et ne se laissent pas approcher. On longe également une raffinerie de pétrole qui gâche un peu le paysage.
Au mouillage, nous sommes entoures de 2 îles bien différentes. D'un cote, un alignement de belles pagodes et de cocotiers aseptisés, accostée de grosses vedettes bien astiquées. De l'autre, un petit village de pêcheur avec des rues de terres jonchées de déchets et des maisons a toits de tôles. Quel contraste !
 

La nuit, je décide de dormir dehors car il fait vraiment trop chaud dans le bateau. Après avoir bataillé avec les moustiques, la compensation arrive au petit matin. J'assiste au levé majestueux du soleil. Le ciel se teinte de rose, suivi de près par la mer qui ressemble à un miroir infini. Tout est calme, le village est encore endormi. Seuls les hérons et ibis viennent perturber cette tranquillité de leurs vols gracieux.
 




4 commentaires:

  1. AB&co a dit…

    On attend la suite du périple des 3V!
    J'ai cherche longtemps le bouton commentaire... d'habitude il est en bas de l'article:)

    Excellente tes photos, ca fait rever et voyager sans bouger!  

  2. Anonyme a dit…

    Nous aussi, on a hate d'avoir des nouvelles de Rio et Paraty
    Cypraea  

  3. Unknown a dit…

    Merci Jeanne pour ces photos et petits textes très agréables à lire ... et qui donnent ENORMEMENT ENVIE de faire comme vous !!!!!!
    PS : j'ai mis en fond d'écran la photo du lever de soleil après la nuit "moustiquée" sur le pont du bateau ... histoire de rêver un peu tous les jours !  

  4. Jeanne a dit…

    Bravo Soazig ! Ton nouveau fond d'écran va te préparer un peu plus tous les jours pour ton prochain voyage ;)
    Les meilleurs couchers et levers de soleil sont ceux que l'on admire d'un bateau :)
    Bises  


 

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