La baie est parsemée de petites îles parfois désertes, parfois habitées de quelques cabanes. On découvre ce magnifique paysage sur un saveiro (bateau typique, en bois). L'eau est vraiment chaude et suffisamment claire pour voir les centaines de petits poissons rayés noir et jaune. De loin, on aperçoit également une tête de tortue qui sort de l'eau pour respirer !
Le soir, les rues sont animés, les gens mangent dehors, la lune nous éclaire, des airs de bossa nova sortent des restos et nous enveloppent, nous envoûtent, nous enchantent.
Le chemin débouche sur une piscine naturelle : de grosses pierres polies par les intempéries, qui paraissent venir de nulle part, forment un demi-cercle, séparant l'océan et son ressac incessant de la sauvage forêt tropicale. Le résultat de cette merveille de la nature : une piscine d'eau chaude et limpide. Seuls des petits poissons malicieux viennent troubler la tranquillité du lieu en nous mordillant les mollets lorsque l'on reste trop longtemps immobile.
Le charme de Rio, c'est la cohabitation de l'homme et la nature : la mer, la montagne, les buildings. Ce mélange détonant forme un paysage unique et merveilleux, ce qui explique que les brésiliens appellent Rio la "cidade maravilhosa". Le poumon de la ville s'appelle "floresta de Tijuca". Tijuca est un nom indien qui signifie marais ou marécage, mais également "chemin vers la mer". Effectivement, la montagne descend directement dans la baie. Et les cariocas sont fiers de rappeler qu'ils ont une des plus grande forêt urbaine au monde : presque 4000 hectares.
Je n'ai pas pu résister à l'appel du vert. Un club de montagne, le Centro Excursionista Brasileiro, m'a gentiment accueillie pour une rando d'une journée. Je suis donc partie avec un groupe de 15 personnes et 1 guide. Les sentiers sont étroits et non balisés. Impossible de se repérer sans guide ! La forêt est très dense, on entend des grillons et des oiseaux, sans en voir la couleur...
On distingue également la ville, au loin.
On entame la descente et la nature nous enveloppe de nouveau. On se rafraîchit de l'eau délicieusement glacée des ruisseaux et cascades. Et c'est la fin de la ballade... Je serais bien restée plus longtemps !

Quelle est la plage la plus connue de Rio ? Copacabana bien sûr ! Et pourtant ce n'est pas la plus prisée, les cariocas lui préfèrent celle d'Ipanema, un peu plus loin. Ces 2 plages mythiques s'étendent sur des kilomètres et sont totalement envahies les weekends ensoleillés et ça devient difficile de trouver un coin pour poser sa serviette. En semaine, c'est plus tranquille...
La plage est un endroit propice à tous types de sports : footing, musculation, volley, foot, surf... Il y en a pour tous les goûts ! Je découvre d'ailleurs certaines pratiques. Tout d'abord, le surf sans planche. Certains inconditionnels ont décidé qu'ils n'avaient pas besoin d'un morceau de polystyrène pour glisser sur la vague : ils forment une planche avec leur corps, avec une main tendue devant. Certains sont très forts dans cette discipline et arrivent même à faire des loopings !
Pourtant, l'activité qui reste la plus prisée sur la plage est... le farniente ! Eh oui, les gens viennent surtout pour bronzer. Et ils tournent comme des tournesols pour rester toujours face au soleil !
Río de Janeiro... Trois mots qui font rêver : le carnaval, les filles en bikini, copacabana, le jus de coco... Rio c'est effectivement tout ça mais bien plus encore. Commençons par un petit tour dans le quartier de Flamengo, qui est aussi le nom d'une des 4 équipes de foot de la ville. C'est là que nous logeons dans un petit studio pour le mois d'avril.
La trace des européens y est aussi bien visible à travers le théâtre ou la cathédrale, bâtiments qui sont un peu noyés dans la jungle des buildings à l'américaine. Pas de doute, c'est bien le "nouveau monde" ici. Les grattes-ciel y poussent comme des cocotiers... Toujours plus haut !! Je me dis parfois que j'aurais bien aimé arriver ici il y a quelques centaines d'années, lorsque la baie était encore vierge, elle devait être tellement belle sans toutes ces infrastructures.
Mais de l'extérieur, la foret de gratte-ciel nous rappellent que Salvador est la plus grande ville du Nordeste, avec ses 2,6 millions d'habitants.
Le soir, la vie bat son plein dans le quartier de Pelourinho : spectacle de capoeira, concerts de samba, bandas de percussions... Tout ça arrosé de caipirinha bien sur !
On retrouve un peu de tranquillité dans l'île d'Itaparica. Le mouillage compte déjà une bonne vingtaine de bateaux, qui sont majoritairement français ! Ambiance de marins assurée : on se retrouve tous les soirs au bar du "senhor Coca" : partage d'expérience et tournées de caipi... Un soir, un brésilien nous tient compagnie avec sa guitare, moment magique : il sait tout jouer, et avec une telle facilite ! Il est frustre de ne pas pouvoir nous comprendre, alors j'essaye de faire l'intermédiaire. Un autre soir, on assiste a un petit concert sur la place du village. Les brésiliens se dandinent sur les airs de forro : danse très sensuelle, typique de la région du Nordeste.
A Cachoeira et Sao Felix, 2 bourgades qui se font face, séparées par un pont, l'ambiance est a la fête. Mélange de boite de nuit et de farwest : tandis que les énormes enceintes hurlent leur musique depuis les coffres des voitures, des hommes se pavanent dans les rues, bien droits sur leurs étalons parfaitement dresses. Ils laissent leurs chevaux devant le bar le temps de se remplir la panse de bière et de se délecter de brochettes de viandes. C'est dimanche !
On traverse la baie pour découvrir une série de petites îles, dont celle de Bom Jesus. En chemin, on a la chance d'apercevoir des dauphins mais ils sont très farouches et ne se laissent pas approcher. On longe également une raffinerie de pétrole qui gâche un peu le paysage.
Au mouillage, nous sommes entoures de 2 îles bien différentes. D'un cote, un alignement de belles pagodes et de cocotiers aseptisés, accostée de grosses vedettes bien astiquées. De l'autre, un petit village de pêcheur avec des rues de terres jonchées de déchets et des maisons a toits de tôles. Quel contraste !
La nuit, je décide de dormir dehors car il fait vraiment trop chaud dans le bateau. Après avoir bataillé avec les moustiques, la compensation arrive au petit matin. J'assiste au levé majestueux du soleil. Le ciel se teinte de rose, suivi de près par la mer qui ressemble à un miroir infini. Tout est calme, le village est encore endormi. Seuls les hérons et ibis viennent perturber cette tranquillité de leurs vols gracieux.